En amont du « rendez-Â-vous capital » des filières emballage et intralogistique, le Comité PACK EXPERTS du Salon International EMBALLAGE, qui se déroulera du 17 au 20 novembre 2014 poursuit ses travaux et s'interroge sur les nouvelles fonctions des emballages pour ces canaux de vente et de distribution.
Les Membres du COMITE PACK EXPERTS* d'EMBALLAGE 2014, réunis pour une séance de travail animée par Annette FREIDINGER-Â-LEGAY, Expert international en Emballage et Conditionnement et Consultante pour le salon EMBALLAGE 2014, relèvent que les nouveaux circuits du e-Â-commerce et du drive bousculent les fonctions classiques des emballages et qu'une meilleure connaissance du cycle de vie des emballages secondaires et tertiaires permettrait de les concevoir et de les utiliser dans la perspective d'une économie circulaire.
Ce constat impose de revoir les codes de l'emballage actuel, du primaire au tertiaire, en tenant compte des exigences propres à chaque circuit (e-Â-commerce et drive) et en optimisant globalement logistique et manutention.
Quel emballage pour le e-Â-commerce et le drive ?
L'attractivité de l'emballage, essentielle en linéaire, n'a plus le même impact sur les sites d'e-Â- commerce sans vision 3D. L'emballage secondaire, traditionnellement visible du seul distributeur l'est désormais par le consommateur. Ainsi, les experts estiment qu'il est nécessaire de repenser les fonctions classiques des emballages, en considérant les exigences différentes des deux circuits.
Pour le e-Â-commerce, des emballages discrets, protecteurs, attrayants et sur mesure L'emballage secondaire pour livraison en e-Â-commerce devrait idéalement être proportionné aux différentes tailles des Unités de Vente Consommateur (UVC). La première solution consisterait à produire automatiquement des emballages dont le volume dépendra des produits à y placer. Cet emballage, sans vide, devra être renforcé aux niveaux des arrêtes, avec une surface plus ou moins glissante pour éviter les chocs à la manutention, à coût et impact environnemental réduits, inviolable, s'ouvrant facilement et attractif. La seconde serait de développer des emballages de transport plus « individuels ».
Pour le drive, l'abandon de l'emballage secondaire
En drive, l'emballage secondaire qui alimente les dépôts en UVC devrait idéalement disparaître au profit de la palette ou d'un « combiné emballage de regroupement-Â-d'expédition » qui favorise le picking.
Quelque soit le canal de vente ou de distribution, de belles perspectives de développement se profilent pour l'emballage à condition toutefois de garantir la traçabilité, de se doter des moyens nécessaires pour un éventuel rappel des produits chez les internautes et mobinautes, de certifier l'authenticité des produits, de protéger les produits distribués sous chaîne du froid et de permettre la vente des produits sans poids fixe (comme les produits carnés).
Quel impact sur les circuits logistique et manutention ?
L'emballage, perçu comme un levier de réduction des coûts de transport, devrait contribuer à accélérer les opérations de manutention et les flux. Les objectifs sont d'optimiser les dimensions des emballages, du primaire au tertiaire, et de les faire évoluer pour une meilleure productivité des lignes de conditionnement industrielles, des plateformes et entrepôts de plus en plus automatisés.
Harmonisation des espaces de stockage chez les distributeurs
Par exemple, une harmonisation des dimensions des étagères chez les distributeurs, permettrait une standardisation des emballages secondaires, comme cela existe pour les palettes, et donc une optimisation de la logistique, des livraisons et de l'occupation des linéaires.
Harmonisation des informations portées par les emballages secondaires
Elle permettrait d'optimiser les échanges internationaux, la traçabilité et l'identification des colis tant en B to B qu'en B to C.
La concertation des parties prenantes nécessaire
Les premières pistes de réflexion proposées par le comité PACK EXPERTS sont d'améliorer le rapport « résistance/produit contenu » en maîtrisant coûts et impacts environnementaux de façon à encore mieux protéger les produits, y compris dans les Prêts À Vendre, limiter l'emploi des emballages de transport et/ou utiliser des emballages retournables, faire même disparaître l'emballage tertiaire en rapportant ses fonctions à l'emballage secondaire ou vice versa.
Le comité PACK EXPERTS conclut que « la mise en place de groupe de travail inter-Â-entreprises (fabricants, logisticiens, pack développeurs.) permettrait de déboucher sur des axes communs en évitant les solutions uniques ».