Le marché global de la santé enregistre une croissance annuelle de l'ordre de 6 %. Les moteurs de ce développement sont une société vieillissante dans de nombreux états et dans d'autres une population qui connaît une forte croissance, le progrès technique et avant tout l'augmentation du pouvoir d'achat dans de nombreuses régions du monde. Devant cette réalité, les marchés de la santé se développent dans la plupart des pays plus vite que leur produit intérieur brut. Si ces tendances continuent de la sorte, le marché mondial de la santé va croître de quelque 5 000 milliards à environ 15 000 milliards € d'ici à 2030. Ces chiffres, issus de l'étude « Marché mondial de la santé – chances pour l'Allemagne » réalisée par le cabinet de conseils en entreprises Roland Berger (pour le compte du ministère fédéral de l'économie et de la technologie), indiquent les raisons pour lesquelles les fournisseurs de technique médicale et leurs sous-traitants peuvent, malgré une demande actuelle plutôt timide en raison de la crise financière, espérer à moyen et long terme une évolution positive de leur marché.
En plus d'une demande sans cesse croissante en soins et en produits médicaux et en technologie médicale qui les accompagne, la structure de cette demande change progressivement et est différente suivant les pays, même très différente suivant la forme de la demande en produits et systèmes. Ainsi, en raison d'un volume de soins de plus en plus important, donc d'une concentration plus forte en centres de soins ambulatoires et en cliniques, dans de nombreux pays émergents il existe un fort besoin en équipements de techniques médicales de base, pour assurer une large diffusion des soins primaires. L'innovation est relativement laissée de côté. Dans les marchés « classiques », comme par exemple dans les grandes nations industrielles d'Europe, d'Amérique du Nord ou du Japon, la pression des coûts augmente au sein des systèmes de santé. Cela freine d'un côté la demande. Mais dans ce cas on assiste à des impulsions de croissance de la part du marché privé de la santé et l'orientation à l'innovation est globalement plus forte (voir étude HWWI / HSH Nordbank).
Le marché global se présente tout aussi complexe en matière d'offre. Les gros fournisseurs chinois, considérés il y a encore quelque temps comme produisant du bas de gamme, se mesurent aujourd'hui au marché mondial et à ses « Big Players », ils ont considérablement augmenté le niveau de qualité de leurs produits et de leurs prestations de services. De même, des entreprises de pays émergents comme l'Inde, la Malaisie ou la Thaïlande ne se contentent plus de livrer exclusivement leur marché intérieur. Qu'il s'agisse de cathéters, gants en latex ou encore produits de traitement des plaies, dans des segments de marché très orientés prix, ils ont également trouvé leurs clients dans des cliniques d'Europe ou d'Amérique du Nord.
Ce sont ces signes de l'évolution du marché qui expliquent pourquoi MEDICA à Düsseldorf, le plus grand salon de médecine a su développer durablement sa position de plateforme de commerce leader mondiale, d'information et d'échanges entre experts pour tous les pays. Le haut degré d'internationalité côté exposants et visiteurs en est la preuve. Presque trois quarts des plus de 4.500 exposants de MEDICA 2012 étaient des participations internationales. De plus, plus de la moitié des 130.600 visiteurs venus sur les bords du Rhin n'étaient pas originaires d'Allemagne.
La motivation des exposants et des visiteurs à donner suite au slogan de MEDICA « Be part of the N°1 » est aussi diverse que les différentes facettes du marché tant en ce qui concerne l'offre qu'en ce qui relève de la demande. Pour certains exposants il s'agit surtout de trouver un accès aux marchés à gros volumes d'Europe, alors que d'autres entreprises font appel à MEDICA pour renforcer leurs contacts internationaux en vue de développer leur réseau de distribution international.
En cela, les exposants sont aidés, par les campagnes de marketing visiteurs de ces dernières années, qui portent leurs fruits aujourd'hui. Cela signifie concrètement que de plus en plus de décideurs de haut niveau se comptent parmi les visiteurs, d'ailleurs les décideurs des secteurs commerciaux et des groupes d'assurances maladie sont de plus en plus nombreux aussi.
Concentration de la puissance d'achat
MEDICA fait jour à une tendance générale, due aux mutations de structures dans les différents systèmes de santé dans la plupart des nations, pour les années à venir et qui va en se renforçant encore davantage : la puissance d'achat se concentre dans des regroupements de cliniques indépendantes de plus en plus importants ou des groupes d'établissements de santé. Les décideurs du secteur médical ou du management portent là une forte responsabilité sur la base des volumes d'ensemble des investissements à réaliser.
Le pourcentage de 93 % de décideurs à MEDICA est très élevé. En 2012, ce ne sont pas moins de 3.000 directeurs de cliniques qui se sont rendus à MEDICA. Un chiffre très élevé, quand on considère que l'Allemagne ne compte à elle seule que quelque 2.000 cliniques, dont d'ailleurs un tiers se trouvent entre les mains de grandes chaînes de cliniques privées.
Que signifie cette évolution des structures de décision pour le salon MEDICA ?
Même si MEDICA peut être fier de son histoire de 40 années de succès et de son rythme annuel, le salon MEDICA de l'année ne ressemble jamais au salon MEDICA de l'année suivante. Les offres du salon et du congrès sont en effet sans cesse retravaillées et adaptées aux exigences nouvelles des visiteurs. Ce n'est que de la sorte qu'il est possible d'amener aux exposants les bonnes cibles de visiteurs.
A MEDICA 2013, qui se tient du 20 au 23 novembre à Düsseldorf, de nombreuses nouvelles idées seront traduites dans les faits.
Un programme de congrès revu et relancé
Le programme du congrès va connaître cette fois-ci un nouveau positionnement. L'évolution de la programmation du congrès va dans le sens d'un profil de thématiques plus pointu, vers un rapport encore plus étroit avec le salon professionnel MEDICA, ainsi que vers un élargissement à l'international. C'est la raison pour laquelle il y a eu changement d'appellation en « MEDICA Conferences & Forums ».
Les points forts du congrès ont été fixés par une commission à la composition renommée. Sous le titre MEDICA EDUCATION CONFERENCE, la base de ce congrès est dédiée à des cours très fréquentés, traitant par exemple de thèmes de médecine générale, y compris de cours pratiques sur des appareils, toujours d'ailleurs gratifiés de point CME valables pour la formation médicale continue. Le point majeur de la conférence est formé par les séminaires aux thèmes transversaux, très prisés par toutes les spécialités, comme la médecine personnalisée, une médecine spécifique aux genres (féminin ou masculin) ou encore dédiée à l'hygiène et à l'infectiologie.
Dès cette année, des programmes spécifiques en langue anglaise vont traiter des aspects actuels en matière de médecine individualisée, une conférence internationale de médecine de catastrophe ou de défense ainsi qu'une manifestation de haut niveau pour la médecine internationale du sport. Cette conférence va, par les thèmes qu'elle aborde, faire le lien entre les aspects préventifs de la médecine sportive, jusqu'aux mesures thérapeutiques, en s'appuyant sur l'emploi d'appareils d'électro-médecine modernes.
Journée allemande de l'hôpital & European Hospital Conference
Partie intégrante de MEDICA 2013 : la 36e Journée allemande de l'hôpital, est la plateforme leader en matière d'information et de communication pour tous les décideurs des cliniques allemandes. Parallèlement à cela, ce sont quelque 150 à 170 Top-décideurs des hôpitaux d'Europe qui vont se réunir le 20 novembre 2013 à l'occasion de la 2ème EUROPEAN HOSPITAL CONFERENCE (EHC) à Düsseldorf. L'EHC se tient tous les deux ans. Cette année, le focus de la conférence est axé sur la directive européenne des patients, traitant aussi de questions de responsabilité en relation avec les différentes erreurs de soins.
Forums et salon professionnel
Une autre composante du programme de MEDICA Conferences & Forums sont les forums intégrés dans le salon lui-même. Ils traitent de tendances majeures. Citons ici entre autres le MEDICAL HEALTH IT FORUM (tendances IT, télémédecine/ hall 15) et le MEDICA TECH FORUM (développements sur le secteur de la médecine de haute technologie), avec pour chacun, des exposés en langue anglaise, le MEDICA PHYSIO FORUM (procédés de physiothérapie/hall 4), comme le MEDICA ECON FORUM, initié en 2012 par Messe Düsseldorf et la caisse d'assurance maladie des techniciens (TK), traitent de questions de l'utilité pratique et du financement d'innovations.
Ces exemples ci-dessus montrent que l'équipe de Messe Düsseldorf, en coopération avec des partenaires des quatre coins du monde, travaille de manière continue à renforcer encore davantage l'attractivité de MEDICA pour les exposants et les visiteurs.
Il s'agit en fait de donner du tonus au dialogue entre les utilisateurs et l'industrie, sur un plan international et de rechercher des solutions aux questions centrales de la mise à disposition des mesures de santé au grand public.
En 2012, MEDICA, le plus grand salon médical au monde, comptait 4.554 exposants de plus de 60 nations et a accueilli 130.600 visiteurs professionnels. En tenant compte du déroulement actuel des inscriptions des exposants pour cette année, la participation s'annonce au même niveau. Comme les années passées, les participations les plus fortes en surfaces viendront d'Italie, de Chine, des USA, de Grande Bretagne et de France. Une augmentation exceptionnelle est à signaler de Pologne (+ 36 %, soit 1.200 m2), de Turquie (+ 23,5 % pour 3.600 m2) ou encore de Corée du Sud (+ 16 % pour 3.455 m2).
Les fournisseurs présenteront à la mi-novembre à MEDICA 2013 à nouveau toutes les nouveautés pour un approvisionnement médical haut en qualité et en efficience, à destination des cliniques et du secteur ambulant, en technique médicale et électro-médecine, en technique de laboratoire, en produits de physiothérapie et en produits consommables, y compris l'IT appliqué à la santé.
En réseau, intégré, compact et toujours plus économique
Pour ce qui est du développement des produits en technique médicale, les résultats de l'enquête commandée par le ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche, datant de 2005, avaient déjà clairement identifié les mégatendances du futur, reconnues et d'ailleurs confirmées depuis par les fédérations des différentes branches (passage à l'informatique, molécularisation et miniaturisation). Ces tendances n'ont rien perdu de leur force depuis. Et on a d'ailleurs pu le vérifier entre temps à chaque édition de MEDICA. Cela sera à nouveau fortement le cas à MEDICA 2013.
C'est ainsi que l'emploi de l'IT s'affirme de plus en plus dans le secteur de la santé. Dans ce cas, les impulsions ne viennent pas prioritairement des systèmes d'informations des hôpitaux ou des logiciels de gestion, mais de l'intégration de l'IT dans les disciplines d'application les plus variées. Et c'est justement la force de MEDICA, en l'occurrence, de faire en sorte que le Health IT ne se thématise pas de manière isolée, mais démontre les points de croisement intéressants. Il faut citer ici d'abord les microscopes assistés par ordinateur et l'automatisation des laboratoires (dans le secteur de la technique de laboratoire), la chirurgie assistée par ordinateur ou encore l'anesthésie, tout comme la mise en réseau de l'imagerie médicale (dans le secteur de la technique médicale/électro médecine), jusqu'aux solutions sans fil pour le monitoring en temps réel de patients et aux applications de télémédecine compactes dans les cabinets médicaux et les cliniques (secteur du Health IT).
Très intéressants à voir évoluer, ce sont les actuels développements dans le domaine de l'intégration digitale dans la salle d'opération. Là où de nombreux matériels très différents entrent en action pour l'imagerie, l'intervention, la surveillance des paramètres vitaux ou encore la documentation et la transmission vidéo, il s'agit de simplifier la manipulation à travers des unités de commande centralisées, tout en assurant un réseau optimal entre les différents appareils. Dans ce domaine, il est intéressant de noter les efforts pour remplacer les interfaces réseaux propriétaires, qui limitent les mises en réseaux de machines différentes dans les salles d'opération aux seuls fabricants, par des standards ouverts « plug and play ». Selon les gérants de cliniques, cela aurait une conséquence importante sur le plan économique et en matière de flexibilité sur les appareils mis en œuvre. Notons par exemple le projet « groupement- smartOR » sponsorisé par le ministère fédéral de l'économie et de la technologie (BMWi).
Les conclusions en médecine moléculaire forment aujourd'hui la base de développements très rapides dans le domaine des tests de bio- marqueurs. Ils se trouvent à la base de la médecine personnalisée dont il est si souvent question en ce moment. Qu'il s'agisse de diagnostics d'infections virales ou de maladies cancéreuses, le nombre de bio- marqueurs identifiés comme révélateurs de maladies croît constamment et il y a donc de plus en plus de tests à disposition pour les appareils d'analyse de la médecine de laboratoire. Déjà actuellement, des centaines de bio-marqueurs sont connus. Leur nombre va certainement encore augmenter dans les années à venir et les appareils, permettant de les contrôler vont encore gagner en compacité. Car grâce à cela, le diagnostic, dans de nombreux cas, peut se faire là où les résultats sont attendus, simplement et à peu de frais et à proximité immédiate de l'endroit où le patient est en soins, en faisant bien entendu l'économie du transport des échantillons vers le laboratoire central.
Pour ce qui est des progrès de la miniaturisation en technique médicale, il faut rappeler la collaboration étroite entre MEDICA et son salon parallèle COMPAMED, plate-forme commerciale internationale leader des sous- traitants de l'industrie de la technique médicale (20-22 novembre 2013/halls 8a et 8b). Citons en la matière les développements dans le domaine des implants médicaux.
Le souci des médecins est de pouvoir par exemple vérifier la bonne implantation (par exemple d'articulations de hanches) de la manière la plus aisée possible. Et ce sont encore les sous-traitants, en collaboration avec des chercheurs, qui tiennent les idées adéquates à disposition. Ainsi dans des prothèses dites intelligentes sont intégrés des capteurs d'accélération, qui enregistrent une assise trop large de l'implant et émettent le signal correspondant via une interface RFID vers une unité de contrôle.
Tout aussi excitants sont les travaux en cours dans le domaine de la neuro-prothétique (entre autres thématisé lors du 7e forum de printemps COMPAMED). L'objectif consiste à rétablir les fonctions de mobilité suite à de graves blessures de la moelle épinière ou également de soulager efficacement les symptômes de la maladie de Parkinson. La réalisation de ces neuro-prothèses nécessite d'explorer des voies vers des solutions nouvelles, s'appuyant sur des procédés de micro-technologies et de micro-électronique. Il faut en l'occurrence avoir recours à des multi- électrodes implantables, flexibles et des neuro-prothèses pilotées par micro-processeurs. Ces derniers doivent bien entendu être des multi- talents. Car ils doivent être capables, suivant leur utilisation, à la fois de transmettre sans fil l'énergie et les signaux, mais aussi et en même temps de gérer des possibilités hyper développées en matière de neurostimulation, tout en étant capable d'enregistrer et de commenter l'activité neuronale.
Les exemples ci-dessus le prouvent : qui veut demeurer « up to date » en matière de technique médicale et se tenir informé de la manière dont l'industrie de la technique médicale, de concert avec ses sous-traitants, pousse le progrès médical tant dans ses aspects qualitatifs qu'économiques pour les soins et le bien-être des patients, il est impératif de visiter MEDICA 2013 (près de 4.500 exposants) ainsi que COMPAMED 2013 (env. 650 exposants).
La visite des deux manifestations, qui ensemble occuperont à nouveau les 19 halls d'exposition du parc des expositions de Düsseldorf, est possible, comme les années précédentes, avec un seul billet d'entrée.
